20/05/2017

Etre ou ne pas être... un publireporter - 1ère partie

Il est temps de reprendre ce blog abandonné depuis trop longtemps, vous ne croyez pas?
Non pas que je n'avais rien à raconter ces dernières années, loin de là, mais la flemmardise a pris le dessus. Shame on me!



Cette fois-ci, je vais raconter comment mon expérience toute récente de publireporter en Afrique s'est avérée être un véritable désastre. Mais commençons par le commencement!

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Adele Bouaziz. J'ai un diplôme d'ingénieur en informatique de l'UTC et un executive MBA de l'ESCP Europe. J'ai travaillé pendant 6 ans pour Europe 1 en tant qu'administrateur des systèmes informatiques broadcast et urgentiste, puis j'ai ouvert mon Bagel café Adele's Family dans le centre de Paris que j'ai dirigé avec amour et acharnement pendant 3 ans. Quand le moment fut propice -et que le besoin de changement était plus fort que tout-, j'ai vendu l'affaire avec profits, mis mon appartement en location et je me suis envolée pour un tour du monde improvisé, sans billet retour. Déjà 3 ans que je suis partie et le mal est fait, le retour à la vie normale, en France, est inconcevable.

Bien sûr, j'ai beau apprécier mon indépendance, ma liberté, ma solitude occasionnelle, les nouvelles rencontres, ma famille m'a toujours manqué terriblement durant ce voyage. Quand on est loin de tout, de ses repères et de ses proches, le vide trouve toujours le moyen de s'imposer et de peser. J'ai donc du faire quelques retours furtifs à Paris, chez Papa. A presque 40 ans, retrouver sa chambre d'ado et ses habitudes de petite fille à papa peut faire doucement régresser. Il faut à tout prix éviter de s'éterniser! Alors je reprenais un aller simple pour une nouvelle destination et le voyage reprenait de plus belle.

J'en ai fait des rencontres pendant ce périple! Des jeunes et des moins jeunes, de toutes les nationalités (des allemands, autrichiens, suisses, australiens, français, espagnols, un chypriote, un lettonien, une malaisienne, une hongkongaise, des portugais, des chinois, argentins, chiliens, israéliens, américains, africains, indiens...) Ces rencontres sont tellement enrichissantes qu'on s'en nourrit insatiablement. On grandit, on apprend. On développe des amitiés en très peu de temps. Parfois, après seulement 24h de partage d'une route, d'un trek, d'un hostel, d'une aventure loin de chez soi, dans une langue qui n'est même pas la sienne, on se sent plus proche de ce nouveau companion de voyage que d'un ami de 20 ans. Etrange, n'est-ce pas? 
Enfin, tout le monde a bien compris qu'aimer le voyage c'est une chose plutôt courante, en avoir besoin au point d'être constamment sur la route et de ne pouvoir se poser plus de quelques mois quelque part, ça relève d'un désordre psychologique incurable. Il paraitrait même qu'un gêne mutant y serait pour quelque chose! 

Après 2 années en vadrouille, c'est sur une petite île cambodgienne, les pieds dans le sable, que j'ai rencontré Emma, une voyageuse professionnelle anglaise, une fille de 40 ans fun et fort sympathique qui parle parfaitement 3 langues et qui, depuis 10 ans, travaille comme directrice de projet de publireportage aux 4 coins du monde. ça veut dire quoi? Elle produit des reportages sponsorisés, des rapports d'affaires sur des pays en besoin de communication positive, que des journaux réputés publient comme de l'espace publicitaire. 
Elle m'a raconté son expérience sans entrer dans les détails mais de manière très convaincante. Soyons clairs, elle m'a vendu du rêve. Elle m'a assurée que j'étais faite pour le job, que j'avais un profil et un mental parfaits pour ce rôle. J'ai été intriguée, tentée par l'expérience de reporter business. Je me suis lancée.